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La consultation du Petit Larousse Illustré permet de lire sous "paroisse" :
" territoire sur lequel s'étend la juridiction spirituelle d'un curé"
et "l'ensemble des habitants de ce territoire".
.


A Wuenheim, comme c'est le cas dans la plupart des villages ou des bourgs qui ne possèdent qu'une église, la paroisse épouse le découpage administratif civil.
Notre village était une annexe de Soultz jusqu'au 8 février 1832. Le gouvernement de Louis-Philippe (1830-1848) avait prononcé l'indépendance de la commune par une ordonnance à cete date. La séparation ne deviendra effective qu'en 1837, la lenteur administrative ne datant pas de nos jours !
L'ancien dictionnaire Topographique, Histoire et Statistiques du Haut-Rhin et du Bas-Rhin,

de Jacques BAQUOL (1865), appelé tout simplement "le Baquol", précise qu'en 1865 Wuenheim avait 934 habitants dont 927 étaient catholiques, 5 réformés, et 2 luthériens.

Après l'abdication de Napoléon Ier le 22 juin 1815, Louis XVIII (1814-1824) et avec lui la branche aînée des Bourbons, remonta sur le trône de France. Lui succéda, après son décès, Charles X (1924-1830). Sous son règne débute le registre des délibérations du Conseil de Fabrique de Wuenheim qui s'ouvre sur cette mention :

  .
"Ordonnance du Roi.
Charles, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui les présentes verront, salut.
Sur le rapport de notre Ministre Secrétaire d'Etat au Département des Affaires Ecclésiastiques et de l'Instruction Publique, Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Article 1°
Les communes de Wuenheim, canton de Soultz, et de Saint-Louis, canton de Huningue, département du Haut-Rhin, diocèse de Strasbourg, sont erigées en succursales.
Article 2°
Nos Ministres Secrétaires d'Etat aux Départements des Affaires Ecclésiastiques et de l'Instruction Publique et des Fianances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution de la présente ordonnance.
Donné en notre château de Saint-Cloud le 27ème jour du mois de mai de l'an de grâce 1827 et, de notre règne, le 3ème.
.....Signé : Charles
Le Ministre Secrétaire d'Etat au Département des Affaires Ecclésiastiques et de l'Instruction Publique.
.....Signé : D.L. d'Hernopolis
Pour ampliation, le Directeur des Affaires Ecclésiastiques.
.....Signé : L'Abbé de la Chappelle"
 

La première réunion du conseil de fabrique de Wuenheim se tint le 23 novembre 1830. En l'an 2003, dans notre village résident 859 habitants issus de 311 familles. Le village comprend 331 maisons (au 20 septembre 2003. Etant donné qu'il n'est plus obligatoire de mentionner sa religion sur les documents officiels, comme c'était le cas au XIX° siècle, il s'avère impossible de donner des chiffres concernant le nombre de catholiques, de luthériens ou de presbytériens résidant dans la commune. Mais il demeure indéniable qu'une grande majorité des habitants de ce village reste très attaché à son église si l'on se réfère, par exemple, à leur participation à la Fête-Dieu. Tout le village est en fête : en effet la rue principale est fleurie, ses maisons pavoisées, les reposoirs décorés richement.De plus la plupart des 

associations se font un point d'honneur à participer activement à la procession.

Sous la conduite de Monseigneur Joseph Doré, Archevêque de Strasbourg, a été mis en chantier ce qu'il est convenu d'appeler "le réaménagement pastoral" parce que le nombre de prêtres ne cesse de décliner. Tout le diocèse fut associé à ce travail. En effet, de 1999 à 2000, les discussions des divers groupes paroissiaux tournèrent autour du mystère ecclésial, c'est-à-dire de la doctrine de l'Eglise, pour déboucher en toute logique en 2001 sur l'organisation pastorale et des institutions et sur le découpage territorial du diocèse. Alors que de nombreux regroupements de paroisses avaient été réalisés, un découpage administratif clair et net fut mis en place à partir de 2001-2002.


Le diocèse de Strasbourg fut découpé en grandes divisions territoriales appelées zones pastorales, subdivisées en doyennés, divisés eux-mêmes en communautés de paroisses.

Ainsi Wuenheim dépend de la "zone pastorale des Mines Guebwiller" qui comme son nom l'indique s'étend des contreforts vosgiens avec Linthal, Lautenbach-Zell via Niederhergheim au nord et Cernay, Wittelsheim au sud jusqu'au Rhin avec Fessenheim, Blodelsheim et Rumersheim-le-Haut.

La "zone pastorale des Mines Guebwiller" est subdivisé en 3 doyennés : Cernay-Wittesheim (C/W), Ensisheim (E) et Guebwiller-Soultz (G/S).
Le doyenné de Guebwiller-Soultz (G/S) est subdivisé en 10 communautés de paroisses,

dont celle de Soultz, Wuenheim, Berrwiller, Hartmannswiller.

Les autres étant : Guebwiller Notre-Dame et Saint-Léger / Bergholtz, Bergholtz-Zell, Orschwihr / Buhl, Murbach / Lautenbach, Schweighouse, Lautenbach-Zell, Sengern, Linthal / Bollwiller, Pulversheim / Feldkirch, Raedersheim / Issenheim, Merxheim / Jungholtz-Thierenbach, Rimbach près Guebwiller, Rimbach-Zell / Ungersheim.

A la tête de chacune de ces entités administratives se trouve un responsable et un ensemble de personnes élues qui forment un conseil : le Conseil Pastoral de Zone (CPZ), le Conseil Pastoral de Doyennée (CPD), le Conseil Pastoral Paroissial (CPP).


Sources :
Le registre des Délibérations du Conseil de Fabrique de Wuenheim - Le registre de Délibérations du Conseil Municipal de Wuenheim - Carrefours d'Alsace, hors-série 2001 et fiches annexes.


La reconstruction de l’ église Saint-Gilles de Wuenheim après la Première Guerre mondiale. .


Photo de la planchette trouvée sous l’ ancien parquet de l’église St Gilles (7).


Hubert Baumgratz, lorsqu’ il démonta l’ancien parquet défectueux au début du mois de juillet 2003, découvrit une planchette de bois portant ces mots: ” In der Kirche gearbeitet im September 1923 Louis Firling à Hartmannswiller “. Louis Joseph Fiehrling, né le 3 février 1867 à Hartmannswiller était le fils de Joseph Fiehrling, chauffeur, qui avait épousé Joséphine Conrad, fille de cultivateur, le 11 mars 1844. Louis Fiehrling devint menuisier, resta célibataire et passa sa vie dans son village natal. Il mourut à
l’ âge de 58 ans, le 3 janvier 1935 (6).

En 1919, le curé Vonau étant décédé au mois de janvier, la paroisse resta vacante jusqu’ au 12 mai 1919, date de l’ installation de l’ abbé Kuény, ancien curé de Séwen Ce dernier fut affecté à Wuenheim par monseigneur Adolphe Fritzen - évêque de Strasbourg de 1891 à 1919(3). Le nouveau curé ne put intégrer le presbytère occupé par “ une foule d’ ouvriers qui y travaillaient afin de rendre cette maison habitable “ que le 10 juin 1919. Le 1° juillet 1919, le curé cantonal de Soultz procéda à l’ installation canonique du nouveau titulaire de la paroisse de Wuenheim, en présence du R.P. Billing qui avait accepté d’ officier pendant l’ intérim.(1)


Après les élections du 10 décembre 1919 le conseil municipal de Wuenheim qui va oeuvrer avec le conseil de fabrique pour la restauration de l’ église se composait de Jean-Baptiste Restlé , maire, Henry Gros, Gilles Haennig , Xavier Horny , Bernard Lapp , Joseph Loetscher , Auguste Restlé, Jules Schellenberger , Auguste Schwendenmann , Victor Schwendenmann, Jules Werner et Victor Werner (2).


La Première Guerre Mondiale détruisit aux trois quarts Wuenheim: à ce propos deux chiffres illustrent ce drame oh combien douloureux: de 1030 habitants en 1900, Wuenheim n’ en compta plus que 809 en 1936.( 3)

Église Saint - Gilles en 1919: extérieur et intérieur (4).


Lors de la réunion du conseil de fabrique du 21 mars 1920, on discuta essentiellement de la restauration de l’ église Saint - Gilles sérieusement endommagée par faits de guerre. Le curé convoqua une réunion commune du conseil municipal et du conseil de fabrique.Le gouvernement avait nommé l’ entreprise de bâtiment de Paris Bosses pour la reconstruction de l’ église le 10 août 1919. Celle-ci démarra les travaux début mars 1920. Vu que les murs de l’ église n’ avaient pas été détruits, tout le monde espère que l’ édifice sera hors d’ eau début juin 1920. M. Denier de Paris, quant à lui, était chargé par le gouvernement de procurer les nouveaux vitraux pour la somme de 16 100 Francs. Le choix des images retenues fut le suivant:

1) La sainte Famille de Nazareth
2) La Famille de la Sainte Vierge: St Joachim et Ste Anne
3) Sainte Odile
4) Sainte Thérèse
5) Notre-Dame de Lourdes
6) L’ image miraculeuse très ancienne de Notre-Dame de Sewen
7)L’ apparition du Très Saint Sacré Coeur de Jésus à Sainte Marguerite Marie Alacoque
8) L’ apparition du Seigneur après sa résurrection à Sainte Marie Madeleine


Dans cette énumération, la description du vitrail n° 6 peut surprendre. Elle ne s’ explique que par le fort attachement qu’ eut le curé Kueny pour ce pèlerinage marial situé au pied du col du Ballon d’ Alsace et le long de la Doller et du Seebach, effluents des lacs d’ Alfeld et de Sewen. La petite église Notre-Dame de Sewen comprend un choeur gothique coiffé d’ un clocher trapu du XIII° siècle et d’ une nef rectangulaire à plafond plat en bois qui abrite des ex voto, témoignages autant de la foi des fidèles venus déposer leurs souffrances au pied de la Mère du Sauveur que des grâces obtenues. Cette petite église protège un cimetière qu’ enlacent deux rues. Dès le XV° siècle, voire peut-être le XII° siècle, ce pèlerinage avait une grande réputation.


Vue du retable de Notre-Dame de Sewen ( Retable inauguré le 8. 9. 1864) - Vitrail de l’ église de Wuenheim( 2° du côté gauche en entrant)

(7) Le blason de Sewen souligne l’ importance de ce centre religieux puisqu’ il illustre les 4 éléments principaux de son ban: une couronne, un sapin sur un mont, une fourmi et de l’ eau. La couronne avec rubis est celle de la Vierge qui rappelle le célèbre pèlerinage, le sapin sur un mont prouve l’ importance du domaine forestier, la fourmi rappelle le sobriquet des habitants et les fasces ondés, les eaux des lacs. Durant l’ époque féodale, en l’ honneur de ce pèlerinage célèbre, les habitants de la commune étaient exemptés de toute servitude.

Armoiries de Sewen


Le lendemain, 22 mars 1920, le Conseil Municipal et le Conseil de Fabrique étant à nouveau réunis, l’ image de Notre -Dame de Sewen fut au centre des délibérations. “ L’ on n’ aurait pas besoin d’ un vitrail de Notre -Dame de Sewen à Wuenheim! “ - Toutefois tout le monde admira beaucoup cette image. Or le curé avait apporté de Sewen la somme de 600F. en vue de la restauration de l’ église de Wuenheim. “ Dès lors ne serait-il pas juste que Notre -Dame de Sewen figurât dans notre église? “ Et le curé d’ ajouter: “ Que mes successeurs dans la paroisse ne m’ en veuillent pas d’ avoir choisi le vitrail en question. Je n’ ai pas voulu quitter Sewen. Il m’ a fallu obéir. Le vitrail de Notre -Dame de Sewen sera toujours pour moi un sujet de consolation. “ (1)

Cinq jours plus tard, le curé Kuény note: “ Après mûres réflexions, malgré mon grand désir de voir l’ image de Notre -Dame de Sewen dans notre église qui m’ a déjà coûté tant de peines, j’ ai prié Monsieur Denier de Paris de nous faire à la place de cette image celle de Notre-Dame du Rosaire. “ Mais, suite à une remarque du R.P. Horn, natif de Wuenheim, considérant que l’ image de Notre- Dame du Rosaire se trouvait sur un autel latéral, il a été décidé de conserver le premier projet avec quelques petits changements.

Un coup d’ oeil sur les vitraux actuellement en place dans l’ église permet de remarquer que le choix des images programmées le 21 mars 1919 a été respecté et réalisé.En effet l’ église comprend 12 fenêtres, 2 au fond, 6 dans la nef, 4 dans le choeur. Quatre vitraux ne comprennent pas d’ images, les deux du fond, de part et d’autre de l’orgue, et deux dans le choeur. Les vitraux réalisés par le maître-verrier Denier de Paris se répartissent de la manière suivante:

1) dans le côté gauche de la nef en partant de la porte principale:

- L’ apparition du Très Saint Sacré Coeur de Jésus à Sainte Marguerite Marie Alacoque

- L’ image miraculeuse très ancienne de Notre-Dame de Sewen. Deux anges portent chacun un écusson “ Besognons “ et “ Dieu besognera “. Au pied de la Très Sainte Vierge on peut lire “ Per Crucem ad Lucem “ ( Par la Croix à la Lumière) et “ Consolatrix Afflictorum ora pro nobis “ (Consolatrice des affligés, priez pour nous.) Ce vitrail est signé “ J. Denier, Paris 1920 “.

- Sainte Thérèse. Le bas du vitrail porte “ O.P.N., ora pro nobis (priez pour nous.)

2) dans le côté droit de la nef en partant de la porte principale :

- L’ apparition du Seigneur après sa résurrection à Sainte Marie Madeleine

- Notre-Dame de Lourdes - Sainte Odile avec la mention “ O.P.N. ” .

3) dans le choeur:


- à gauche du maître-autel: La Famille de la Sainte Vierge: Saint Joachim et Sainte Anne

- à droite du maître-autel: La sainte Famille de Nazareth . Ce vitrail est également signé: Denier, Paris 1920.


Prise de vue réalisée avant 1914 (4)



Prise de vue réalisée vers 1925 (4)

Le gouvernement s ‘en remet au curé en ce qui concerne l’ acquisition du mobilier nécessaire à l’ église et avait octroyé, à cette fin, une enveloppe de 50 000 Francs. M. Kuény proposa au conseil de fabrique et au conseil municipal lors de cette réunion commune, de dispatcher cette somme de la manière suivante:
1) Restauration des deux autels latéraux.............................................................................7 200 F.
2) Un maître-autel neuf.................................................................................................... 16 000 F.
3) Une nouvelle chaire .......................................................................................................8 600 F.
4) La restauration des bancs de l’ église..............................................................................5 400 F.
5) La restauration des stations du chemin de Croix...............................................................7 060 F.
6) Une armoire pour la sacristie ..........................................................................................3 000 F.
7) Un banc de communion..................................................................................................4 000 F
TOTAL: 51 260 Francs
Cette proposition fut acceptée par le conseil de fabrique et le conseil municipal. En marge, le curé Kuény précise dans une note datée du 10 août 1923: “ ces 50 000 F. n’ ont jamais été versés. “


Wuenheim en 1919(4)

Le 17 janvier 1922, lors de la réunion extraordinaire du Conseil de Fabrique provoquée par l’ évêché de Strasbourg, la décision d’ adhérer à la Coopérative de Reconstruction des Églises Catholiques Dévastées du Haut-Rhin fut prise ainsi que celle de donner plein pouvoir au curé Kuény pour la signature d’ adhésion. Le curé fut également désigné pour représenter le conseil de fabrique aux A.G. de la dite société Coopérative.(1) Le 9 avril 1922, après avoir entendu l’ exposé du curé Kuény Isidore, le conseil de fabrique se dit d’ accord unanimement avec la proposition formulée qui fixaient les dégâts de guerre à 13 960 francs valeur 1914 ou 36 950 francs, valeur équivalente de remplacement faite par la Commission d’ Évaluation de Guebwiller-Cernay. Ce texte fut signé par tous les présents à savoir: Auguste Restlé , maire, Isidore Kuény , curé, Auguste Schwendenmann, Président, Joseph Billing , trésorier, Frédéric Geisser, Gilles Haennig , Eugène Rost (1). Lors d’ une réunion commune du Conseil Municipal et du Conseil de Fabrique le 6 février 1923, la composition du Conseil de fabrique étant :
Auguste Restlé, maire, Isidore Kuény, curé, Auguste Schwendenmann, président ( excusé, malade ), Joseph Billing , Trésorier, Gilles Haennig, troisième membre du Bureau, Frédéric Geisser , Eugène Rost ( excusé ) ,(1) et celle du conseil municipal étant: Auguste Restlé , maire ( excusé ), Henry Gros ( excusé ) , Gilles Haennig , Xavier Horny ( excusé ) , Bernard Lapp, Jules Schellenberger, Auguste Schwendenmann ( excusé), Victor Schwendenmann, Jules Werner , Victor Werner , soit dix membres (2), il fut décidé de confier les travaux de restauration à l’ architecte Kirschacker de la Coopérative de Reconstruction des Églises Catholiques Dévastées du Haut-Rhin dont le siège se trouvait à Mulhouse, 22 rue Salavador. Ces travaux concernèrent:
1) les bancs de l’ église
2) les autels
3) le banc de communion
4) les confessionnaux
5) les orgues
6) la chaire
7) les chaises du choeur
8) les fonts baptismaux
9) la statue et tout l’ inventaire de la sacristie
10) la peinture de l’ église

Toute l’ assemblée présente chargea le curé de faire en sorte que ces travaux soient menés à bonne fin le plus rapidement possible et lui reconnaissait le droit d’ agir d’ intelligence avec l’ architecte P. Kirchacker.

Le 14 octobre 1923 le curé Isidore Kuény est remplacé par Jérôme Dornstetter - ancien curé d’ Otterthal - village situé dans le Bas-Rhin, dans l’ arrondissement de Saverne. Cette nomination date du 6 septembre. Le curé Isidore Kuény signa pour la dernière fois le registre des délibérations du conseil de fabrique le 21 août 1923.Y avait-il une raison justifiant cette nomination? A la réunion du conseil de fabrique du 15 novembre 1923 il apparaît qu’ un différent opposait l’ ancien curé aux membres du conseil. En effet Isidore Kuény voulait acquérir des ornements sacerdotaux pour 8 000F. , ce que les membres du conseil de fabrique refusèrent. De plus, de sa propre autorité, il avait prélevé 1534,50 F. + 2153,40F, soit 3687,90 F. pour régler des factures à M. Klein et Arnold et, de sa propre autorité, rendit 8000 F. à la coopérative , de sorte que l’ avoir du conseil de fabrique passa de 18 826,75 F. - déposés à la Banque Populaire de Guebwiller et provenant d’ avances faites par l’ État sur les dommages de guerre - à 7 138,85 F.. Ce “ procédé “ causa-t-il sa suspension du poste de Wuenheim?

Le 2 décembre 1923 Gilles Haennig est élu président du conseil de fabrique.

Lors de la séance du 2 mars 1924, les membres du conseil de fabrique , à savoir Gilles Haennig, président, Eugène Rost, Frédéric Geisser, Louis Schwendenmann, Joseph Billing, Henri Restlé, maire et Jérôme Dornstetter, curé, sont d’ avis que le maître-autel devra être identique à celui existant avant la guerre.


Vue générale de Wuenheim en 1924 ( 4 )


L ‘ installation des orgues a été programmée pour 1925 durant séance du 4 mai 1924.

En 1925, les élus du conseil municipal sont Louis Rigo , maire, Gilles Haennig , Xavier Horny , Antoine Moschenross , Auguste Restlé , Jean-Baptiste Restlé , Léon Schoepf , Auguste Schuller , Victor Schwendenmann, Charles Werlé , Jules Werner , Victor Werner (2).

Le 1° mars 1925, le conseil de fabrique décida de prélever 10 500 F. sur le compte “ Dommages de Guerre “ pour la réalisation d’ un chemin de croix neuf en l’ église. Le 7 mars 1926, vu que la coopérative n’ avait pas les 10 500 F. à sa disposition, le conseil prend la décision d’ avancer cette somme sur ses propres fonds contre la promesse de remboursement de la dite somme. Le 3 juillet 1928, le curé informe que les 10 000 F. avancés furent remboursés, à savoir 5 450 F à la caisse d’ Épargne de Wuenheim et 4 550 F. à la banque d’ Escompte de Soultz.

En 1931 le 25 octobre, il est question de la mise en place des statues de Saint Antoine et de Sainte Thérèse de l’ Enfant Jésus.

Le curé Jérôme Dornstetter signe pour la dernière fois le “ protocole de visitation canonique “ faite par M. le doyen Wackenthaler de Soultz et le curé Hürth de Raedersheim le 12.12. 1928. Le 21. 12. 1929 le curé Hoffner signe sans que soit précisée la date du changement de pasteur d’ âmes.

L’ ensemble de cette restauration ainsi que les démarches nécessaires en vue de l’ aboutissement de rous les travaux s’ étalèrent de 1919 à 1932 si l’on se base sur les extraits des délibérations du conseil de fabrique et sur une lettre du 14 juin 1932 de M. Kirschacker adressée à la Direction des dommages de guerre de Colmar. Dans cette dernière est précisé entre autre que la fabrique demande la liquidation de tout ce dossier. Est adjoint à cette lettre un décompte final relatif aux emplois de l’ indemnité octroyée pour dommages de guerre causés à l’ église. Le voici:

- Honoraire d’ architecte: 20 945 F.
- Factures Acker de Soultz du 31.12.21 réparations au clocher 1 563,75 F
- Fact.. Acker du 5.3.23 travaux à l’ intérieur de l’ église 28 405, 56 F.
- Fact.. Acker 10.10.22 travaux de plâtrerie 27 424,65 F.
- Fact.. Acker 9.1.23 réparations à la sacristie 2 108,12 F3
- Facture Briaza et Gamberini,du 6.7.23 réparations à l’ église 30 496 F, 93F.
- Fact.. Kempf Ziegler et Cie, Installation électrique 4 500 F
- Fact.. J. Claer , peinture ( 30.11.26 ) 23 275 F.
- dto du 30.11.26 peinture tribune d’ orgue et panneaux 7 200 F.
- Versement fait à la commune pour le mobilier 23.12.29 126 934F.
- Versement fait à à la commune en date du 7.9.31 pour orgue et stations 112 188 F.
- Solde revenant à la commune sur justification 50 002, 91F.

....................................................................................................Total : 439 842 F. (1)

Aucun document écrit ne permet de dire quel fut le montant des travaux réalisé par Louis FIRLING de Hartmannswiller. Il serait certainement tombé dans l’ oubli si lui-même ne s’ était donné la peine d’ écrire sur une planchette en bois glissé sous le parquet les mots mentionnés au début de cet article.

Lors de la séance du 2 octobre 1932 décharge fut donnée par le conseil de fabrique de Wuenheim à M. Kirschacker en ces termes “ Le conseil de fabrique, après délibérations, approuve le décompte présenté par la Coopérative de Reconstruction des Églises Catholiques Dévastées du Haut - Rhin relatif aux emplois des indemnités accordées pour dommages de guerre causés à l’ église paroissiale et donne décharge complète à la susdite société pour la gestion des dommages de guerre en question. “

Hugues Hoohs ( octobre 2003 )

Sources:
(1) Le registre des Délibérations du Conseil de Fabrique de Wuenheim
(2) Le registre des délibérations du Conseil Municipal de Wuenheim.
(3) N.D.B.A. n° 12.
(4) Photos: toute la documentation photographique de l’ entre deux guerres illustrant cet article a été très aimablement fournie par M. Gérard Lutterer ( Archives personnelles ). Nous lui exprimons notre profonde gratitude.
(5) Encyclopédie de l’ Alsace, Éditions Publitotal 1985, volume 12, page 7809.
(6) Registres d’ État Civil de la commune de Hartmannswiller.
(7) Photos H. Hoohs
Remarque: Cet article avait été écrit à la demande du regretté Gérard Lutherer, “ l’historien de Wuenheim” comme j’avais l’habitude de le nommer lors de nos discussions . “ Losqu’un paysan meurt,c’est une bibliothèque que l’on brûle” avait souligné l’écrvain alsacien Gérard Leser. Avec le départ dans l’au-delà de Gérard Lutherer, Wuenheim a perdu de précieuses pages de son passé.

Hugues Hoohs ( août 2008 )

Pour plus de détails sur la restauration intérieure de l'Eglise Saint-Gilles de Wuenheim après la Première Guerre Mondiale : Cliquez ici !

En savoir plus sur l'orgue de l'Eglise (le site de M. Eisenberg) : l'orgue Rinckenbach

Voir aussi à la page des associations :
Chorale Sainte-Cécile
Association Paroissiale des Oeuvres Catholiques

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