La
consultation du Petit Larousse Illustré permet
de lire sous "paroisse" :
" territoire sur lequel s'étend la
juridiction spirituelle d'un curé"
et "l'ensemble des habitants de ce
territoire".
.
A Wuenheim, comme c'est
le cas dans la plupart des villages ou
des bourgs qui ne possèdent qu'une
église, la paroisse épouse le
découpage administratif civil.
Notre village était une annexe de Soultz
jusqu'au 8 février 1832. Le gouvernement
de Louis-Philippe (1830-1848) avait
prononcé l'indépendance de la commune
par une ordonnance à cete date. La
séparation ne deviendra effective qu'en
1837, la lenteur administrative ne datant
pas de nos jours !
L'ancien dictionnaire Topographique,
Histoire et Statistiques du Haut-Rhin et
du Bas-Rhin, |
de
Jacques BAQUOL (1865), appelé tout
simplement "le Baquol",
précise qu'en 1865 Wuenheim avait 934
habitants dont 927 étaient catholiques,
5 réformés, et 2 luthériens.
Après l'abdication
de Napoléon Ier le 22 juin 1815, Louis
XVIII (1814-1824) et avec lui la branche
aînée des Bourbons, remonta sur le
trône de France. Lui succéda, après
son décès, Charles X (1924-1830). Sous
son règne débute le registre des
délibérations du Conseil de Fabrique de
Wuenheim qui s'ouvre sur cette mention :
|
|
.
"Ordonnance du Roi.
Charles, par la grâce de Dieu, roi de
France et de Navarre, à tous ceux qui
les présentes verront, salut.
Sur le rapport de notre Ministre
Secrétaire d'Etat au Département des
Affaires Ecclésiastiques et de l'Instruction
Publique, Nous avons ordonné et
ordonnons ce qui suit :
Article 1°
Les communes de Wuenheim, canton de
Soultz, et de Saint-Louis, canton de
Huningue, département du Haut-Rhin,
diocèse de Strasbourg, sont erigées en
succursales.
Article 2°
Nos Ministres Secrétaires d'Etat aux
Départements des Affaires
Ecclésiastiques et de l'Instruction
Publique et des Fianances sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution
de la présente ordonnance.
Donné en notre château de Saint-Cloud
le 27ème jour du mois de mai de l'an de
grâce 1827 et, de notre règne, le 3ème.
.....Signé
: Charles
Le Ministre Secrétaire d'Etat au
Département des Affaires
Ecclésiastiques et de l'Instruction
Publique.
.....Signé
: D.L. d'Hernopolis
Pour ampliation, le Directeur des
Affaires Ecclésiastiques.
.....Signé
: L'Abbé de la Chappelle" |
|
La première
réunion du conseil de fabrique de
Wuenheim se tint le 23 novembre 1830. En
l'an 2003, dans notre village résident
859 habitants issus de 311 familles. Le
village comprend 331 maisons (au 20
septembre 2003. Etant donné qu'il n'est
plus obligatoire de mentionner sa
religion sur les documents officiels,
comme c'était le cas au XIX° siècle,
il s'avère impossible de donner des
chiffres concernant le nombre de
catholiques, de luthériens ou de
presbytériens résidant dans la commune.
Mais il demeure indéniable qu'une grande
majorité des habitants de ce village
reste très attaché à son église si l'on
se réfère, par exemple, à leur
participation à la Fête-Dieu. Tout le
village est en fête : en effet la rue
principale est fleurie, ses maisons
pavoisées, les reposoirs décorés
richement.De plus la plupart des |
associations
se font un point d'honneur à participer
activement à la procession.
Sous la conduite de
Monseigneur Joseph Doré, Archevêque de
Strasbourg, a été mis en chantier ce qu'il
est convenu d'appeler "le
réaménagement pastoral" parce que
le nombre de prêtres ne cesse de
décliner. Tout le diocèse fut associé
à ce travail. En effet, de 1999 à 2000,
les discussions des divers groupes
paroissiaux tournèrent autour du
mystère ecclésial, c'est-à-dire de la
doctrine de l'Eglise, pour déboucher en
toute logique en 2001 sur l'organisation
pastorale et des institutions et sur le
découpage territorial du diocèse. Alors
que de nombreux regroupements de
paroisses avaient été réalisés, un
découpage administratif clair et net fut
mis en place à partir de 2001-2002.
|
Le
diocèse de Strasbourg fut découpé en
grandes divisions territoriales appelées
zones pastorales, subdivisées en
doyennés, divisés eux-mêmes en
communautés de paroisses.
Ainsi Wuenheim
dépend de la "zone pastorale des
Mines Guebwiller" qui comme son nom
l'indique s'étend des contreforts
vosgiens avec Linthal, Lautenbach-Zell
via Niederhergheim au nord et Cernay,
Wittelsheim au sud jusqu'au Rhin avec
Fessenheim, Blodelsheim et Rumersheim-le-Haut.
La "zone
pastorale des Mines Guebwiller" est
subdivisé en 3 doyennés : Cernay-Wittesheim
(C/W), Ensisheim (E) et Guebwiller-Soultz
(G/S).
Le doyenné de Guebwiller-Soultz (G/S)
est subdivisé en 10 communautés de
paroisses,
|
dont
celle de Soultz, Wuenheim, Berrwiller,
Hartmannswiller.
Les autres étant :
Guebwiller Notre-Dame et Saint-Léger /
Bergholtz, Bergholtz-Zell, Orschwihr /
Buhl, Murbach / Lautenbach, Schweighouse,
Lautenbach-Zell, Sengern, Linthal /
Bollwiller, Pulversheim / Feldkirch,
Raedersheim / Issenheim, Merxheim /
Jungholtz-Thierenbach, Rimbach près
Guebwiller, Rimbach-Zell / Ungersheim.
A la tête de
chacune de ces entités administratives
se trouve un responsable et un ensemble
de personnes élues qui forment un
conseil : le Conseil Pastoral de Zone (CPZ),
le Conseil Pastoral de Doyennée (CPD),
le Conseil Pastoral Paroissial (CPP).
|
Sources :
Le registre des Délibérations du Conseil de
Fabrique de Wuenheim - Le registre de
Délibérations du Conseil Municipal de Wuenheim
- Carrefours d'Alsace, hors-série 2001 et fiches
annexes.
La reconstruction de l église
Saint-Gilles de Wuenheim après la Première
Guerre mondiale. .

Photo de la
planchette trouvée sous l ancien parquet
de léglise St Gilles (7).
Hubert Baumgratz,
lorsqu il démonta lancien
parquet défectueux au début du mois de
juillet 2003, découvrit une planchette
de bois portant ces mots: In der
Kirche gearbeitet im September 1923 Louis
Firling à Hartmannswiller . Louis
Joseph Fiehrling, né le 3 février 1867
à Hartmannswiller était le fils de
Joseph Fiehrling, chauffeur, qui avait
épousé Joséphine Conrad, fille de
cultivateur, le 11 mars 1844. Louis
Fiehrling devint menuisier, resta
célibataire et passa sa vie dans son
village natal. Il mourut à
l âge de 58 ans, le 3 janvier 1935
(6).
|
En 1919, le curé
Vonau étant décédé au mois de janvier,
la paroisse resta vacante jusqu au
12 mai 1919, date de l installation
de l abbé Kuény, ancien curé de
Séwen Ce dernier fut affecté à
Wuenheim par monseigneur Adolphe Fritzen
- évêque de Strasbourg de 1891 à 1919(3).
Le nouveau curé ne put intégrer le
presbytère occupé par une foule
d ouvriers qui y travaillaient afin
de rendre cette maison habitable
que le 10 juin 1919. Le 1° juillet 1919,
le curé cantonal de Soultz procéda à
l installation canonique du nouveau
titulaire de la paroisse de Wuenheim, en
présence du R.P. Billing qui avait
accepté d officier pendant l
intérim.(1)
Après les élections du 10 décembre
1919 le conseil municipal de Wuenheim qui
va oeuvrer avec le conseil de fabrique
pour la restauration de l église
se composait de Jean-Baptiste Restlé ,
maire, Henry Gros, Gilles Haennig ,
Xavier Horny , Bernard Lapp , Joseph
Loetscher , Auguste Restlé, Jules
Schellenberger , Auguste Schwendenmann ,
Victor Schwendenmann, Jules Werner et
Victor Werner (2).
La Première Guerre Mondiale détruisit
aux trois quarts Wuenheim: à ce propos
deux chiffres illustrent ce drame oh
combien douloureux: de 1030 habitants en
1900, Wuenheim n en compta plus que
809 en 1936.( 3) Église Saint - Gilles en
1919: extérieur et intérieur (4).
|
|
Lors de la réunion
du conseil de fabrique du 21 mars 1920,
on discuta essentiellement de la
restauration de l église Saint -
Gilles sérieusement endommagée par
faits de guerre. Le curé convoqua une
réunion commune du conseil municipal et
du conseil de fabrique.Le gouvernement
avait nommé l entreprise de
bâtiment de Paris Bosses pour la
reconstruction de l église le 10
août 1919. Celle-ci démarra les travaux
début mars 1920. Vu que les murs de
l église n avaient pas été
détruits, tout le monde espère que
l édifice sera hors d eau
début juin 1920. M. Denier de Paris,
quant à lui, était chargé par le
gouvernement de procurer les nouveaux
vitraux pour la somme de 16 100 Francs.
Le choix des images retenues fut le
suivant:
1) La sainte Famille de Nazareth 2) La
Famille de la Sainte Vierge: St Joachim
et Ste Anne 3) Sainte Odile 4) Sainte
Thérèse 5) Notre-Dame de Lourdes 6)
L image miraculeuse très ancienne
de Notre-Dame de Sewen 7)L
apparition du Très Saint Sacré Coeur de
Jésus à Sainte Marguerite Marie
Alacoque 8) L apparition du
Seigneur après sa résurrection à
Sainte Marie Madeleine
Dans cette énumération, la description
du vitrail n° 6 peut surprendre. Elle ne
s explique que par le fort
attachement qu eut le curé Kueny
pour ce pèlerinage marial situé au pied
du col du Ballon d Alsace et le
long de la Doller et du Seebach,
effluents des lacs d Alfeld et de
Sewen. La petite église Notre-Dame de
Sewen comprend un choeur gothique coiffé
d un clocher trapu du XIII°
siècle et d une nef rectangulaire
à plafond plat en bois qui abrite des ex
voto, témoignages autant de la foi des
fidèles venus déposer leurs souffrances
au pied de la Mère du Sauveur que des
grâces obtenues. Cette petite église
protège un cimetière qu enlacent
deux rues. Dès le XV° siècle, voire
peut-être le XII° siècle, ce
pèlerinage avait une grande réputation.

Vue du retable de Notre-Dame de Sewen (
Retable inauguré le 8. 9. 1864) -
Vitrail de l église de Wuenheim( 2°
du côté gauche en entrant)
|
(7) Le blason de
Sewen souligne l importance de ce
centre religieux puisqu il illustre
les 4 éléments principaux de son ban:
une couronne, un sapin sur un mont, une
fourmi et de l eau. La couronne
avec rubis est celle de la Vierge qui
rappelle le célèbre pèlerinage, le
sapin sur un mont prouve l
importance du domaine forestier, la
fourmi rappelle le sobriquet des
habitants et les fasces ondés, les eaux
des lacs. Durant l époque féodale,
en l honneur de ce pèlerinage
célèbre, les habitants de la commune
étaient exemptés de toute servitude. 
Armoiries de Sewen
|
Le lendemain, 22
mars 1920, le Conseil Municipal et le
Conseil de Fabrique étant à nouveau
réunis, l image de Notre -Dame de
Sewen fut au centre des délibérations.
L on n aurait pas
besoin d un vitrail de Notre -Dame
de Sewen à Wuenheim! - Toutefois
tout le monde admira beaucoup cette image.
Or le curé avait apporté de Sewen la
somme de 600F. en vue de la restauration
de l église de Wuenheim.
Dès lors ne serait-il pas juste que
Notre -Dame de Sewen figurât dans notre
église? Et le curé d
ajouter: Que mes successeurs dans
la paroisse ne m en veuillent pas
d avoir choisi le vitrail en
question. Je n ai pas voulu quitter
Sewen. Il m a fallu obéir. Le
vitrail de Notre -Dame de Sewen sera
toujours pour moi un sujet de consolation.
(1)
Cinq jours plus tard, le curé Kuény
note: Après mûres réflexions,
malgré mon grand désir de voir l
image de Notre -Dame de Sewen dans notre
église qui m a déjà coûté tant
de peines, j ai prié Monsieur
Denier de Paris de nous faire à la place
de cette image celle de Notre-Dame du
Rosaire. Mais, suite à une
remarque du R.P. Horn, natif de Wuenheim,
considérant que l image de Notre-
Dame du Rosaire se trouvait sur un autel
latéral, il a été décidé de
conserver le premier projet avec quelques
petits changements.
Un coup d oeil sur les vitraux
actuellement en place dans l
église permet de remarquer que le choix
des images programmées le 21 mars 1919 a
été respecté et réalisé.En effet
l église comprend 12 fenêtres, 2
au fond, 6 dans la nef, 4 dans le choeur.
Quatre vitraux ne comprennent pas d
images, les deux du fond, de part et
dautre de lorgue, et deux
dans le choeur. Les vitraux réalisés
par le maître-verrier Denier de Paris se
répartissent de la manière suivante:
1) dans le côté gauche de la
nef en partant de la porte principale:
- L apparition du Très Saint
Sacré Coeur de Jésus à Sainte
Marguerite Marie Alacoque
- L image miraculeuse très
ancienne de Notre-Dame de Sewen. Deux
anges portent chacun un écusson
Besognons et Dieu besognera
. Au pied de la Très Sainte Vierge
on peut lire Per Crucem ad Lucem
( Par la Croix à la Lumière) et
Consolatrix Afflictorum ora pro
nobis (Consolatrice des affligés,
priez pour nous.) Ce vitrail est signé
J. Denier, Paris 1920 .
- Sainte Thérèse. Le bas du vitrail
porte O.P.N., ora pro nobis (priez
pour nous.)
2) dans le côté droit de la nef
en partant de la porte principale :
- L apparition du Seigneur après
sa résurrection à Sainte Marie
Madeleine
- Notre-Dame de Lourdes - Sainte Odile
avec la mention O.P.N. .
3) dans le choeur:
- à gauche du maître-autel: La Famille
de la Sainte Vierge: Saint Joachim et
Sainte Anne
- à droite du maître-autel: La sainte
Famille de Nazareth . Ce vitrail est
également signé: Denier, Paris 1920. 
Prise de vue réalisée avant 1914 (4)

Prise de vue réalisée vers 1925 (4)
|
Le gouvernement s
en remet au curé en ce qui
concerne l acquisition du mobilier
nécessaire à l église et avait
octroyé, à cette fin, une enveloppe de
50 000 Francs. M. Kuény proposa au
conseil de fabrique et au conseil
municipal lors de cette réunion commune,
de dispatcher cette somme de la manière
suivante:
1) Restauration des deux autels latéraux.............................................................................7
200 F.
2) Un maître-autel neuf....................................................................................................
16 000 F.
3) Une nouvelle chaire
.......................................................................................................8
600 F.
4) La restauration des bancs de l
église..............................................................................5
400 F.
5) La restauration des stations du chemin
de Croix...............................................................7
060 F.
6) Une armoire pour la sacristie
..........................................................................................3
000 F.
7) Un banc de communion..................................................................................................4
000 F
TOTAL: 51 260 Francs
Cette proposition fut acceptée par le
conseil de fabrique et le conseil
municipal. En marge, le curé Kuény
précise dans une note datée du 10 août
1923: ces 50 000 F. n ont
jamais été versés. 
Wuenheim en 1919(4)
|
Le 17 janvier 1922,
lors de la réunion extraordinaire du
Conseil de Fabrique provoquée par
l évêché de Strasbourg, la
décision d adhérer à la
Coopérative de Reconstruction des
Églises Catholiques Dévastées du Haut-Rhin
fut prise ainsi que celle de donner plein
pouvoir au curé Kuény pour la signature
d adhésion. Le curé fut
également désigné pour représenter le
conseil de fabrique aux A.G. de la dite
société Coopérative.(1) Le 9 avril
1922, après avoir entendu l
exposé du curé Kuény Isidore, le
conseil de fabrique se dit d accord
unanimement avec la proposition formulée
qui fixaient les dégâts de guerre à 13
960 francs valeur 1914 ou 36 950 francs,
valeur équivalente de remplacement faite
par la Commission d Évaluation de
Guebwiller-Cernay. Ce texte fut signé
par tous les présents à savoir: Auguste
Restlé , maire, Isidore Kuény , curé,
Auguste Schwendenmann, Président, Joseph
Billing , trésorier, Frédéric Geisser,
Gilles Haennig , Eugène Rost (1). Lors
d une réunion commune du Conseil
Municipal et du Conseil de Fabrique le 6
février 1923, la composition du Conseil
de fabrique étant :
Auguste Restlé, maire, Isidore Kuény,
curé, Auguste Schwendenmann, président
( excusé, malade ), Joseph Billing ,
Trésorier, Gilles Haennig, troisième
membre du Bureau, Frédéric Geisser ,
Eugène Rost ( excusé ) ,(1) et celle du
conseil municipal étant: Auguste Restlé
, maire ( excusé ), Henry Gros ( excusé
) , Gilles Haennig , Xavier Horny (
excusé ) , Bernard Lapp, Jules
Schellenberger, Auguste Schwendenmann (
excusé), Victor Schwendenmann, Jules
Werner , Victor Werner , soit dix membres
(2), il fut décidé de confier les
travaux de restauration à l
architecte Kirschacker de la Coopérative
de Reconstruction des Églises
Catholiques Dévastées du Haut-Rhin dont
le siège se trouvait à Mulhouse, 22 rue
Salavador. Ces travaux concernèrent:
1) les bancs de l église
2) les autels
3) le banc de communion
4) les confessionnaux
5) les orgues
6) la chaire
7) les chaises du choeur
8) les fonts baptismaux
9) la statue et tout l inventaire
de la sacristie
10) la peinture de l église
Toute l assemblée présente
chargea le curé de faire en sorte que
ces travaux soient menés à bonne fin le
plus rapidement possible et lui
reconnaissait le droit d agir
d intelligence avec l
architecte P. Kirchacker.
Le 14 octobre 1923 le curé Isidore
Kuény est remplacé par Jérôme
Dornstetter - ancien curé d
Otterthal - village situé dans le Bas-Rhin,
dans l arrondissement de Saverne.
Cette nomination date du 6 septembre. Le
curé Isidore Kuény signa pour la
dernière fois le registre des
délibérations du conseil de fabrique le
21 août 1923.Y avait-il une raison
justifiant cette nomination? A la
réunion du conseil de fabrique du 15
novembre 1923 il apparaît qu un
différent opposait l ancien curé
aux membres du conseil. En effet Isidore
Kuény voulait acquérir des ornements
sacerdotaux pour 8 000F. , ce que les
membres du conseil de fabrique
refusèrent. De plus, de sa propre
autorité, il avait prélevé 1534,50 F.
+ 2153,40F, soit 3687,90 F. pour régler
des factures à M. Klein et Arnold et, de
sa propre autorité, rendit 8000 F. à la
coopérative , de sorte que l avoir
du conseil de fabrique passa de 18 826,75
F. - déposés à la Banque Populaire de
Guebwiller et provenant d avances
faites par l État sur les dommages
de guerre - à 7 138,85 F.. Ce
procédé causa-t-il sa suspension
du poste de Wuenheim?
Le 2 décembre 1923 Gilles Haennig est
élu président du conseil de fabrique.
Lors de la séance du 2 mars 1924, les
membres du conseil de fabrique , à
savoir Gilles Haennig, président,
Eugène Rost, Frédéric Geisser, Louis
Schwendenmann, Joseph Billing, Henri
Restlé, maire et Jérôme Dornstetter,
curé, sont d avis que le maître-autel
devra être identique à celui existant
avant la guerre.

Vue générale de Wuenheim
en 1924 ( 4 )
|
L
installation des orgues a été
programmée pour 1925 durant séance du 4
mai 1924.
En 1925, les élus du conseil municipal
sont Louis Rigo , maire, Gilles Haennig ,
Xavier Horny , Antoine Moschenross ,
Auguste Restlé , Jean-Baptiste Restlé ,
Léon Schoepf , Auguste Schuller , Victor
Schwendenmann, Charles Werlé , Jules
Werner , Victor Werner (2).
Le 1° mars 1925, le conseil de fabrique
décida de prélever 10 500 F. sur le
compte Dommages de Guerre
pour la réalisation d un chemin de
croix neuf en l église. Le 7 mars
1926, vu que la coopérative n
avait pas les 10 500 F. à sa disposition,
le conseil prend la décision d
avancer cette somme sur ses propres fonds
contre la promesse de remboursement de la
dite somme. Le 3 juillet 1928, le curé
informe que les 10 000 F. avancés furent
remboursés, à savoir 5 450 F à la
caisse d Épargne de Wuenheim et 4
550 F. à la banque d Escompte de
Soultz.
En 1931 le 25 octobre, il est question de
la mise en place des statues de Saint
Antoine et de Sainte Thérèse de l
Enfant Jésus.
Le curé Jérôme Dornstetter signe pour
la dernière fois le protocole de
visitation canonique faite par M.
le doyen Wackenthaler de Soultz et le
curé Hürth de Raedersheim le 12.12.
1928. Le 21. 12. 1929 le curé Hoffner
signe sans que soit précisée la date du
changement de pasteur d âmes.
L ensemble de cette restauration
ainsi que les démarches nécessaires en
vue de l aboutissement de rous les
travaux s étalèrent de 1919 à
1932 si lon se base sur les
extraits des délibérations du conseil
de fabrique et sur une lettre du 14 juin
1932 de M. Kirschacker adressée à la
Direction des dommages de guerre de
Colmar. Dans cette dernière est
précisé entre autre que la fabrique
demande la liquidation de tout ce dossier.
Est adjoint à cette lettre un décompte
final relatif aux emplois de l
indemnité octroyée pour dommages de
guerre causés à l église. Le
voici:
- Honoraire d architecte: 20 945 F.
- Factures Acker de Soultz du 31.12.21
réparations au clocher 1 563,75 F
- Fact.. Acker du 5.3.23 travaux à
l intérieur de l église 28
405, 56 F.
- Fact.. Acker 10.10.22 travaux de
plâtrerie 27 424,65 F.
- Fact.. Acker 9.1.23 réparations à la
sacristie 2 108,12 F3
- Facture Briaza et Gamberini,du 6.7.23
réparations à l église 30 496 F,
93F.
- Fact.. Kempf Ziegler et Cie,
Installation électrique 4 500 F
- Fact.. J. Claer , peinture ( 30.11.26 )
23 275 F.
- dto du 30.11.26 peinture tribune
d orgue et panneaux 7 200 F.
- Versement fait à la commune pour le
mobilier 23.12.29 126 934F.
- Versement fait à à la commune en date
du 7.9.31 pour orgue et stations 112 188
F.
- Solde revenant à la commune sur
justification 50 002, 91F.
....................................................................................................Total
: 439 842 F. (1)
Aucun document écrit ne permet de dire
quel fut le montant des travaux réalisé
par Louis FIRLING de Hartmannswiller. Il
serait certainement tombé dans l
oubli si lui-même ne s était
donné la peine d écrire sur une
planchette en bois glissé sous le
parquet les mots mentionnés au début de
cet article.
Lors de la séance du 2 octobre 1932
décharge fut donnée par le conseil de
fabrique de Wuenheim à M. Kirschacker en
ces termes Le conseil de fabrique,
après délibérations, approuve le
décompte présenté par la Coopérative
de Reconstruction des Églises
Catholiques Dévastées du Haut - Rhin
relatif aux emplois des indemnités
accordées pour dommages de guerre
causés à l église paroissiale et
donne décharge complète à la susdite
société pour la gestion des dommages de
guerre en question.
Hugues Hoohs ( octobre 2003 )
Sources:
(1) Le registre des Délibérations du
Conseil de Fabrique de Wuenheim
(2) Le registre des délibérations du
Conseil Municipal de Wuenheim.
(3) N.D.B.A. n° 12.
(4) Photos: toute la documentation
photographique de l entre deux
guerres illustrant cet article a été
très aimablement fournie par M. Gérard
Lutterer ( Archives personnelles ). Nous
lui exprimons notre profonde gratitude.
(5) Encyclopédie de l Alsace,
Éditions Publitotal 1985, volume 12,
page 7809.
(6) Registres d État Civil de la
commune de Hartmannswiller.
(7) Photos H. Hoohs
Remarque: Cet article avait été écrit
à la demande du regretté Gérard
Lutherer, lhistorien de
Wuenheim comme javais
lhabitude de le nommer lors de nos
discussions . Losquun paysan
meurt,cest une bibliothèque que
lon brûle avait souligné
lécrvain alsacien Gérard Leser.
Avec le départ dans lau-delà de
Gérard Lutherer, Wuenheim a perdu de
précieuses pages de son passé.
Hugues Hoohs ( août 2008 ) |
Pour plus de détails sur la
restauration intérieure de l'Eglise Saint-Gilles
de Wuenheim après la Première Guerre Mondiale :
Cliquez ici
!
En savoir plus sur l'orgue de l'Eglise
(le site de M. Eisenberg) : l'orgue Rinckenbach
Voir aussi à la page des
associations :
Chorale Sainte-Cécile
Association Paroissiale des Oeuvres
Catholiques
|